Eglise : Différence entre versions
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Version du 16 mai 2018 à 02:32
[Catégorie:Lieux et monuments]] L'Eglise d'Ercé
Si la mairie constitue le cœur d’une commune, l’église est l’âme d’une paroisse, celle-ci étant souvent antérieure à celle-là. C’est ainsi que l’on trouve mention de l’Eglise d’Ercé ( en tant qu’institution ) dans un acte officiel vieux de près de mille ans. Une église paroissiale existait à Ercé dès la première moitié du XIe siècle puisque à cette date, le duc de Bretagne Alain III faisait don d'un tiers du sanctuaire aux moines de Marmoutiers. L'ancienne église qui subsista jusqu'au milieu du XIXe siècle et que l'on voit figurée sur le cadastre de 1826 paraît avoir été réédifiée au moins en partie en 1465.
Histoire ecclésiale
Citant Guillotin de Corson et son " Pouillé Historique ", ainsi que Paul Sébillot, Joseph Daniel, en son “ Histoire de chez nous ”, fait remonter l’histoire ecclésiale jusqu’à l’an mille. Il nous apprend en effet que “ du temps d’Eberard, abbé de Marmoutiers (près de Tours) de 1015 à 1032, Alain, comte de Bretagne, voulant contribuer au rétablissement du monastère de Gahard, donna aux religieux de Marmoutiers le tiers de l’Eglise d’Ercé (Ecclesia Herciaca) avec autant de terres qu’en peut labourer une charrue en un jour, et tous les cens et dîmes de cens lui appartenant dans cette paroisse. Ce qu’approuva Guérin, évêque de Rennes ”. Cadeau empoisonné peut-être pour le Prieur de Gahard tellement l’église (l’édifice) était alors “ indigente de restauration ”. Et c’est sans doute la raison pour laquelle les moines de Marmoutiers n’en prirent point possession. Un peu plus tard, du temps de Conan, duc de Bretagne (1040) elle fut revendue aux moines de Saint-Florent (en Anjou) à charge pour eux de faire bâtir à pierre et à chaux le “ chanceau ” (chœur) de cette église ; ce qui prouve qu’elle était en bois et vraisemblablement en mauvais état. Ces mêmes moines devaient, en 1055 faire l’acquisition d’un moulin à eau “ situé sur les bords de l’Islet, aux confins d’Ercé et de Gahard, cédé, avec tous ses droits de pêche et de mouture ”, par Fulbert, l’un des quatre Chevaliers de Lisvaret alors propriétaires d’une moitié des biens ecclésiastiques d’Ercé. Nul besoin d’être grand clerc pour imaginer qu’au fil des siècles le sanctuaire subit les outrages du temps et des hommes. A dire vrai plusieurs édifices se succédèrent, l’avant-dernier datant du 16 ème. Cette ancienne et modeste église (25 m de long sur 7 ou 8 de large) était, contrairement à l’actuelle, orientée à l’est, l’abside se situant à l’emplacement de la “ grande porte ” d’aujourd’hui. Pendant la Révolution elle fut l’objet d’un saccage en règle : ornements liturgiques, objets du culte, statues, bancs ... furent sortis et entassés sur la place, et l’on y mit le feu en fin d’après-midi. Le lendemain matin un paroissien, du nom de Bodin, remarqua dans les cendres encore fumantes la tête intacte d’une statue en bois polychrome : c’était celle de saint Jean-Baptiste, patron de la paroisse. Il la recueillit et la mit en lieu sûr[1]. Elle existe toujours et lors de la messe de la fête patronale, elle est parfois exposée dans le chœur.
L’ancienne église était entourée, comme partout à cette époque, du cimetière, lequel fut, en 1835, jugé par le conseil municipal “ trop petit et non légalement situé ”. Le nouveau, à la Croix-de-l’Ecu, fut bénit le 23 août 1840, et “ entra en service aussitôt ”
l'Eglise actuelle
Notes et Références
- ↑ L. Gieu, in “ l’Eglise de chez nous. Doyenné de l’Illet ” N° 107. Septembre 2001